10 / 23 Juillet
Le
Vêtement de notre Sauveur [Slavon "Riza", Grec "himatia",
Latin "vestimenta", littéralement "survêtements"] n’est pas
exactement la même chose que La Précieuse Tunique de notre Sauveur, - son
“Chiton” (tunique en étoffe d’une seule pièce, sans aucune couture) [Grec et
Slavon "khiton", Latin "tunica", littéralement "la
tunique de sous-vêtement"] – une distinction est très clairement faite
dans les Saintes écritures :
«
23 Les soldats, après avoir crucifié
Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour
chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul
tissu depuis le haut jusqu’en bas. Et ils dirent entre eux : »
« 24 ne la déchirons pas, mais tirons au sort à
qui elle sera. Cela arriva afin que s’accomplisse cette parole de
l’Ecriture : ils se sont partagé mes vêtements, ma tunique, ils l’ont
tirée au sort … (psaume 21 :
18-19) »
(Jean
19 : 23-24).
La tunique
dont il est fait mention est la chemise appelée « Chiton » (latin
« tunica », grec « ton khitona »). Le chiton était fait d’une
seule pièce tissée sans une seule couture du haut en bas. Cette pièce de tissu
était de grande valeur, de grand prix, raison pour laquelle les soldats n’ont
pas voulu la déchirer mais ont voulu la tirer au sort. Ainsi donc s’est
accomplie l’écriture :
« ils se sont partagé mes vêtements (slavon : riza, latin :
vestimenta, grec : ta imatia), ma tunique (slavon : imatisme,
latin : in vestem, grec : ton himatismon) ils l’ont tirée au
sort ».
Selon la
tradition de l’église orthodoxe Géorgienne (Gruzinian), la Précieuse Tunique
de notre Seigneur Jésus-Christ, le Chiton, a été transporté par les Hébreux,
plus précisément par le rabbin rabbi Elioz, de Jérusalem à Mtsketa. Elle se
trouverait à présent cachée sous une crypte, dans les fondations de la
cathédrale patriarcale de Svetitskhoveli, dans la ville de Mtsketa (la Fête en l’honneur de la Précieuse Tunique,
le Chiton, de notre Seigneur, est célébrée le 1er octobre). Aucun
des envahisseurs musulmans ne s’est risqué à s’emparer de cet endroit qui a été
glorifié par la Miséricorde Divine
par un Signe : « le Pilier Vivifiant ».
Le Précieux Vêtement de notre Seigneur, - en réalité une des
quatre parties, la portion du bas plus précisément (d’autres parties de la Précieuse Tunique
de notre Seigneur sont également connues en Europe de l’Ouest : dans la
cité de Trier en Allemagne, à Argenteuil près de Paris), comme La Précieuse Tunique
de notre Seigneur, - le Chiton -, d’ailleurs, se trouvait en Géorgie. Contrairement
à la Précieuse Tunique
de notre Seigneur (le Chiton), le Précieux Vêtement de notre Seigneur n’a pas
été caché dans une crypte souterraine, mais a été associée au Trésor de la Cathédrale de Svetitskhoveli,
et ceci, jusqu’au XVIIème siècle, lorsque le Shah de Perse Abbas Ier,
après avoir dévasté et pillé la
Géorgie, la déplaça avec les autres trésors pillés.
En 1625, dans le but de s’attirer les bonnes grâces du Tsar
Michail Féodorovitch, le Shah fit offrir le Précieux Vêtement du Seigneur comme
présent au Patriarche Philarète (1619 – 1633) et au Tsar Michail.
L’authenticité du Précieux Vêtement a été attestée par Nectaire, Archevêque de
Vologda, ainsi que par le Patriarche de Jérusalem, Théophanes, qui était venu
exprès de Byzance, ainsi que par Ioannikes le Grec. Mais son authenticité a
surtout été confirmée par les nombreux signes et miracles Divins qui se sont
manifestés par l’intermédiaire de cette Sainte Relique.
Plus tardivement, deux autres parties du Précieux Vêtement
arrivèrent à Saint Pétersbourg : une dans la Cathédrale Impériale
du Palais d’Hiver, et l’autre dans la Cathédrale de Pierre et Paul (Petropavlosk). Une
partie du Précieux Vêtement a vraisemblablement été conservée dans la Cathédrale de la Dormition à Uspenie,
Moscou, et de petits fragments ont été déposés à Kiev, dans la cathédrale
Sainte Sophie, dans le monastère Ipatiev près de Kostroma, et dans diverses
vieilles églises.
A Moscou, chaque année, le 10 Juillet, le Précieux Vêtement de
notre Seigneur est porté solennellement hors de la chapelle des Saints Apôtres
Pierre et Paul de la
Cathédrale d’Uspensky, et elle est placée sur un pupitre
(analoghoi) pour être vénérée par les fidèles durant les Offices Divins. Après la Divine Liturgie, le Précieux
Vêtement est remis à sa place.
En ce jour particulièrement solennel, un service dédié à la Vivifiante Croix de
notre Seigneur est célébré, puisque, à l’origine, la déposition du Précieux
Vêtement dans la cathédrale d’Uspensky en 1625 avait eu lieu le 29 mars, et qui
se trouvait être à l’époque le Dimanche de la Vénération de la Vivifiante Croix durant
le Grand Carême.
Tropaire de la Déposition de la Précieuse Tunique
du Seigneur, ton 4.
En ce jour, fidèles, accourons, * vers cette
Tunique Divine et
porteuse de guérison, * celle de notre Dieu et Sauveur, * qu’a
bien voulu porter sur Sa chair * Celui Qui a
versé Son Sang sur la Croix * pour nous racheter de l’esclavage de l’ennemi ; * en action de grâce, chantons-Lui :
* par Elle, protège ce pays * et, dans Ton Amour pour les hommes, accorde à nos âmes le Salut.
Kondakion de la Déposition de la Précieuse Tunique
du Seigneur, ton 4.
Comme vêtement
d’immortalité * et de salutaire guérison, * à tous les hommes tu as donné * ta Précieuse Tunique, Divin Trésor, * dont Tu as
bien voulu revêtir * la chair que Ta Nature Humaine a
portée ; * l’ayant reçue de tout cœur, * nous célébrons cette fête brillamment, * remplis de crainte et d’amour, * et, comme à notre Bienfaiteur, nous Te chantons : * Ô Christ
notre Dieu, garde en Paix ce pays, dans l’immense tendresse de Ton Cœur.
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